La Cabane Dans les Bois

Cinq amis partent passer le week-end dans une cabane perdue au fond des bois. Ils n’ont aucune idée du cauchemar qui les y attend, ni de ce que cache vraiment la cabane dans les bois…

A première vue, le scénario ne brille pas par son originalité. Oui, mais… C’était sans compter sur l’imagination florissante de Joss Whedon et Drew Goddard qui en font un film d’horreur malin.

Un retour aux classiques des années 90 avec une revisite du clash abstrait de l’horreur années 90 contre celle des années 2000. Deux approches de l’horreur, surfant sur les codes de chaque époque, en marquant un tournant évident et dans démarche de réflexion, de déconstruction, d’ironie.

Les années 90 ont marqué toute une génération avec ses classiques horrifiques, cinématographiques d’un côté avec Scream, sorti en salles il y a déjà 24 ans, et télévisuels de l’autre, avec la satyre adolescente autour de la victimisation féminine de, encore, Joss Whedon et Drew Goddard, Buffy Contre les Vampires.

Original et astucieux.

Efficace au premier comme au second degré, La Cabane au Fond des Bois suit deux intrigues étroitement liées, et est sans conteste surprenant.

La blonde un peu salope, le beau-gosse baraqué, l’intello plutôt mignon quand-même, la vierge sympa et le loser défoncé, tous les clichés sont là, exploités, prêts à se faire décimer par une horde de monstres sanguinaires, tout droit sortis de l’imaginaire étrange et fantastique des scénaristes de films d’horreur. Ils résistent aussi bien qu’ils le peuvent le tout sous les caméras et les yeux de mystérieux techniciens à tendance scientifiques. Téléréalité ? Anthropologie ? WTF ?

Et le film soulève alors des questions qu’on s’est tous posées : qui va mourir en premier ? Pourquoi ses ados sans histoires sont-ils ciblés par ces monstres Hollywoodiens ? Quel est le but de ce film ?

Un humour propre à Joss Whedon, saupoudré d’une critique des médias, et plus précisément de la télé-poubelle, un regard bienveillant sur la jeunesse, chère au scénariste, et ça donne un hommage bien mené aux films du genre.

A voir sans réserve.