Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

Adapté du roman de Gary K. Wolf, Who Censored Roger Rabbit ? et réalisé par Robert Zemeckis, connu pour ses succès, A La Poursuite du Diamant Vert, Retour Vers le Futur ou encore Forrest Gump, ce film mythique est sorti le 18 Octobre 1988. Il mêle avec génie animation et prise de vue réelle, tout comme Mary Poppins, pionnier du genre en 1964, et signe alors l’un de ses plus gros succès cinématographiques.

Hollywood, 1947.Roger, lapin blanc rigolo, est au plus mal. Autrefois grande star du cinéma d’animation, toon de référence, sa célébrité et sa célérité ont perdu de leur superbe. Marié à une bombe, Jessica, qu’il soupçonne de tromperie et accusé du meurtre de Marvin Acme, dont il se serait vengé des « infidélités » de sa femme, Roger Rabbit, lapin acteur de son état, se rend chez Eddy Valliant, autrefois détective privé officiel des toons avant que son frère ne se fasse assassiner par l’un d’entre eux. Poursuivis par les fouines et le juge DeMort, ils se retrouvent à Toonville, où ils feront bien des rencontres.

C’est donc l’un des grands films de Zemeckis, classique de la fin des années 80, produit par Steven Spielberg, qui aura marqué toute une génération par la folie d’une aventure où Bob Hoskins côtoie des toons hystériques et des méchants totalement flippants.

Avec son petit budget de 70 millions de dollars, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? fut un triomphe. Le film remporta plus de 349 millions de dollars à travers le monde, dont 154 millions rien qu’aux Etats-Unis. En France, 5 878 731 spectateurs ont vues les péripéties du lapin hystérique, et ça en fait le 3ème film le plus vu en 1988 dans l’Hexagone, derrière Le Grand Bleu de Luc Besson et L’Ours de Jean-Jacques Annaud.

Véritable prouesse technique, Qui Veut la Peau de Roger Rabbit ? représente surtout un vrai défi artistique : réunir dans le même film les personnages d’animation des écuries Warner et Disney. On notera donc quelques duos légendaires du film, comme dans la scène de la chute d’Eddy du haut d’un immeuble, en compagnie des deux grosses stars animées des deux empires, Bugs Bunny et de Mickey Mouse. Ou encore la scène de l’affrontement au piano de Donald Duck et Daffy Duck.

Une idée ambitieuse car couplée avec celle de faire un film noir, typique des années 40/50, dans l’univers coloré du cartoon. Un mélange de genre, un mélange d’époque, un mélange de grandes maisons d’animation, et on obtient ce cocktail explosif, à voir sans modération.