Avatar – la voie de l’eau : Magnificence programmée
Ça y est je l’ai enfin vu. Je peux vous dire que j’attendais ça depuis mercredi comme certains ont attendu Messi au PSG. Après 13 longues années, Cameron offre enfin une suite à l’un de ses chefs-d’oeuvre et si, de mon humble avis le premier est légèrement surcoté, le deuxième est quant à lui le meilleur film, le plus abouti, le plus beau film que j’ai pu voir cette année (voire ces dernières années).
La beauté du geste
Impossible de parler d’Avatar, le premier ou le deuxième sans parler de la prouesse technique qui le caractérise. La patte de Cameron c’est cette faculté à toujours faire en sorte que ses films soient au plus près de la réalité. Comme en 2009, il prouve qu’il est en avance sur son temps et qu’il maîtrise savamment l’art d’en mettre plein les mirettes : Avatar est visuellement impressionnant, fantastique, hallucinant. Nous sommes de nouveau plongés dans Pandora mais la famille de Sully doit quitter précipitamment la forêt pour se rendre en terre inconnue, chez les Metkayina, le peuple de l’eau. Si dans le premier opus, on pouvait voir Jake Sully découvrir une nouvelle terre, là c’est tout la famille qui fait communion avec cette magnifique nature et l’océan qui nous dévoile toutes ses merveilles. Le retour à la réalité est d’autant plus difficile après, d’ailleurs.
Des Na’vi et des hommes
Le scénario est bien ficelé, épuré, quoiqu’encore un peu facile, mais diablement efficace. On distingue bien, à nouveau, les méchants et les gentils, toujours les mêmes, sans strates de complexité. Armée VS indigènes. Le parallélisme est aisé à faire avec la volonté colonialiste des êtres humains tout au long de l’Histoire. La Terre se meurt, il faut une autre planète à conquérir et par la même occasion décimer une population entière, récalcitrante et en colère. Cela nous offre de somptueuses scènes de guerre, à faire pâlir La Revanche des Sith ou encore le Retour du Roi, parce que si à l’heure actuelle aucun film n’avait réussi à les détrôner, je me pose sérieusement la question depuis que j’ai vu Avatar : la Voie de l’Eau. Le spectacle grandiose mais ce n’est pas simplement les scènes de guerre qui lui donne tout ce coté majestueux, ce sont également ces longues scènes contemplatives, une pure merveille de poésie, à l’instar du premier.
Le talent de Cameron pour la narration n’est plus à démontrer et il le prouve à nouveau. Même si le scénario n’est ici qu’un prétexte pour nous servir ces images extraordinaires, le récit est plus maîtrisé et abouti que celui du premier opus et nous prend aux tripes pendant 3h12. L’émotion ne nous lâche pas pendant toute la durée du film et, j’avoue, j’ai pleuré comme un bébé à plusieurs reprises. Je suis sortie de la salle avec les yeux rouges et un maquillage à la the Crow.
En résumé Avatar : la Voie de l’Eau est une sacrée claque en pleine face, plus visuelle que scénaristique, bien que beaucoup plus abouti que le premier volet. Le tout dernier de Cameron est aussi bouleversant que transcendant et je ne pourrai que conseiller à tout un chacun d’y plonger à pieds joints.