Death of death…

Malgré un point de départ plutôt bon – des jeunes étudiants en cinéma partent tourner un film d’horreur amateur dans la forêt quand ils entendent parler à la radio de morts qui se relèvent – le film finit malheureusement par s’enliser un peu vite.

Le film commence par les infos locales qui relatent l’assassinat d’une femme et d’un adolescent de 16 ans, tués par le mari et père de ces derniers avant qu’il ne retourne l’arme contre lui. Histoire tragique qui malheureusement semble se banaliser… mais les morts se relèvent et attaquent les vivants.

Voix off… On nous explique le but du film. Le film documentaire a été monté, dans le but d’informer mais aussi dans celui de faire peur, nous faire peur pour nous éviter de refaire la même erreur. Quelle erreur, on se le demande toujours…? A moins qu’il parlent du fait d’avoir choisi de voir ce film ?

Non, n’exagérons rien. Il n’est pas si mauvais... Mais…

Alors voilà nos étudiants, complètement flippés par la nouvelle. Qu’est ce qu’on fait ? On se casse ! On rentre chez nous ! On va se cacher… Et hop, dans le mini-van, direction maison des étudiants pour chercher la donzelle en détresse. Jusqu’ici, pas de faux pas, rien d’étonnant, le scénario typique du film d’horreur. L’angoisse s’accroît au sein du groupe tandis que le réalisateur du film – dans le film – continue de tourner, caméra au poing. Voyeurisme pervers ou désir de vérité, la question se pose.

Le film se veut trop critique de la surconsommation médiatique. Il s’embourbe dans un pseudo message engagé contre une génération over-médiatisée. Il semblerait que Romero en ai presque oublié qu’il s’agissait d’un film de zombie pendant un instant, pour nous livrer un véritable pamphlet sur les rapports entre les médias et la vérité.

On évolue dans un univers banal. Les étudiants cherchent à rejoindre leur foyers respectifs. D’hôpitaux déserts – enfin pas si déserts – en camp de survie plus ou moins bien militarisé, les lieux sont bien connus des fans de films de genre.

Sans grande originalité, donc, on se retrouve propulsé dans un film de zombie, où les codes ont été – trop ? – respectés. Pas assez engagé, pas assez zombifié, le film peine à nous captiver.

Michelle Monaghan nous fait grâce de sa présence à l’écran. Elle ne brille pas par son jeu d’actrice, qui consiste pendant tout le film à critiquer son copain réalisateur sur un ton monocorde, avec des accusations et des arguments redondants et fatigants.

Vous l’aurez deviné, le groupe des étudiants s’amenuise à force que le film avance, mais les zombies n’ont rien d’effrayant et mis à part quelques sursauts causés par des apparitions surprises çà et là, l’angoisse n’est pas réellement au rendez-vous…