Everything is Illuminated

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de la libération d’Auschwitz qui a eu lieu le 27 janvier 1945. C’est donc aujourd’hui le troisième jour de ma semaine spéciale Holocauste au cinéma et j’ai choisi Everything is Illuminated. Petite entorse au règlement que je me suis imposé : ce n’est pas à proprement parler un film sur l’Holocauste mais un film initiatique, grandiose, drôle et dramatique, bref un film pas comme les autres, adapté par Liev Schreiber du roman éponyme de Jonathan Safran Foer.

Jonathan, un jeune Juif américain, se rend en Ukraine pour retrouver la femme qui sauva son grand-père durant l’invasion nazie. Ce voyage, entamé dans des circonstances les plus absurdes, avec le fol espoir de recomposer l’histoire d’une famille, sera marqué par une étonnante série de révélations – sur le devoir de mémoire, le poids et les périls des secrets, le legs de l’Holocauste, le sens de l’amitié et, plus encore, de l’amour.

Tout d’abord, je n’ai pas lu le livre, honte à moi, mais j’ai découvert ce film par hasard, à l’époque où 1. j’étais fan d’Elijah Wood et 2. complètement boulimique sur l’histoire des juifs en général et sur l’histoire de l’Holocauste en particulier. Je ne regrette de l’avoir vu, ce film est extraordinaire. De par son histoire et cette façon de l’aborder, avec cette touche d’humour portée à la perfection par Eugène Hütz, acteur ukrainien et surtout chanteur du groupe Gogol Bordello, cette mise en scène ultra poétique et convaincante, cette direction d’acteur quasi parfaite.

Un road movie en Trabant nous fait découvrir l’Europe de l’Est, théâtre d’atrocités, avec une certaine légèreté grave qui nous rappelle un peu un Kusturica par cette faculté à traiter un sujet sérieux avec dérision et un peu de fantaisie. Difficile d’en dire plus sur ce film qui, définitivement, fait partie de mon top 3 des films sur l’Holocauste et son héritage, si vous avez le temps et l’envie, regardez-le, il en vaut la peine (même s’il semble difficile à trouver) !

Film sur le devoir de mémoire, sujet sensible à une époque où la cause juive à travers le monde peut être mise à mal dans une société où la religion devient omniprésente, c’est un merveilleux souffle d’air frais sur des questions lourdes et des sujets graves, exacerbé par un superbe jeu d’acteur et une bande originale qui vaut le détour.