L’Empire Contre Attaque

Il semblerait que ce soit le meilleur et que tout le monde s’accorde à le dire. Jusqu’à l’épisode III j’étais d’accord avec cette affirmation, l’originalité n’étant, de toute évidence, pas mon fort. Quoiqu’il en soit, faisant partie de mes films de chevets et de mon top personnel, une fois que j’ai terminé de revoir La Revanche des Sith, j’ai évidemment switch direct sur l’épisode V. Voilà comment j’ai passé ma journée de congés et, clairement, je ne regrette rien !

Scénario chiadé, enjeux géopolitiques au max, personnages plus complexes que dans les précédents épisodes, leurs parts d’ombre se révèlent… Les situations s’enchainent, les batailles aussi et le rythme reste soigné et harmonieux. En déléguant le scénario à Irvin Kershner et en se concentrant sur la prod, Lucas a réussi avec une main de maître à dénicher un scénariste à la hauteur qui a su transcender la trilogie avec un deuxième épisode qui se hisse au top de l’échelle Star Wars. C’est visiblement plus à l’aise en se délestant de la casquette de scénariste qu’il finit par trouver le ton adéquat, plus grave et plus imposant, et qui permet d’apporter une profondeur à ses personnages.

Dès les premières images du film, plongés dans une ambiance hivernale et enneigée, le film semble assumer la fin des délires spatiaux ultra cool du premier volet pour laisser place aux choses sérieuses. Beaucoup plus sombre et finalement plus complexe, le deuxième épisode pousse les bases posées dans le précédent volet pour les faire atteindre leur maximum. Nous voici donc plongés de plein fouet dans l’aventure intergalactique paroxystique.

Le scénario maîtrisé, les effets spéciaux exemplaires et la partition toujours aussi transcendante d’un John Williams à son apogée, l’Empire Contre Attaque c’est le sommet de la Guerre des Étoiles, un divertissement familial épique et romantique, merveilleusement bien écrit et mis en oeuvre. Les personnages sont aux aussi bien pensés, que ce soit pour ceux qui étaient déjà présents dans le précédent ou pour les nouveaux arrivés. Darth Vader fait flipper, Han Solo n’est plus qu’un simple joyeux drilles, un peu loufoque, il gagne clairement en profondeur.

Mark Hamill, Yoda

Impossible donc de ne pas aimer cet épisode (impossible finalement de ne pas aimer la saga tout court), véritable chef d’oeuvre cinématographique qui fait suite au déjà superbe Nouvel Espoir en apportant une dimension plus sombre et chaotique d’une guerre intergalactique mais toujours aussi fascinant et merveilleux qui a plongé l’enfant que j’étais dans des rêves étoilés.