Nos 18 ans ou nostalgie ratée
1990, un ado sans passion va passer son bac. Voilà en quoi tient le synopsis du film. On sait déjà que la richesse d’un scénario ne fait pas la grandeur d’un film. Malheureusement ici rien ne dépasse cette promesse d’un film plat, sans profondeur.
Avec un film qui dépeint la fin des années 80 réalisé en 2008, la nostalgie devient carrément un personnage central du film. Pour ceux qui ont connu ces années minitel, ce sentiment presque mélancolique consiste en un véritable espoir.
La jeunesse parisienne est, ici, dépeinte par des ados sans passion, issues d’une bourgeoisie des beaux quartiers, sans grande intensité et cruellement raisonnables. Lisses et beaux, assumant clichés sur clichés, ils n’apportent clairement rien au long-métrage.
Une intrigue prend place, outre le passage laborieux d’un bac au rattrapage, sous les trait de l’insipide Lucas tombé amoureux de Clémence, jolie brunette rencontrée lors d’une soirée en début de film. Il leur faudra alors une heure et demie de film pour se retrouver. En attendant le réalisateur s’adonne à du remplissage de copie, ponctuant son œuvre de personnage sans profondeur, interprétés à la va-vite, de quiproquo sans intérêt.
Après tout, le film n’est franchement pas une réussite mais se laisse regarder et, s’il n’a pas laissé pas de trace dans le paysage cinématographique français, il est cependant disponible sur Netflix et pourra accompagner une soirée solo de confinement. Parce qu’à défaut d’être une figure de style du cinéma c’est, au moins, une bonne mixtape qu’on aime réécouter quand on aime bien fredonner comme moi sur les tubes mythiques de Téléphone, Mano Negra ou encore Suzanne Vega.