Obi Wan Kenobi : le retour DU Jedi

Ma jeunesse a été marquée par la force, avec la sortie remastérisée des premiers Star Wars en 97 d’abord (enfin les derniers, mais les premiers… Bref, Céline a même tenté de nous l’expliquer calmement dans une de ses chansons…). Puis mon adolescence par les petits nouveaux, qui sont en fait les premiers. Bon en vrai c’est pas si compliqué à capter. Je me souviens être allée voir La Menace Fantôme à Londres, en été 99 (pour le voir en exclu) dans un méga cinéma à Piccadilly Circus (où la place était hyper chère mais bon à l’époque c’est ma mère qui payait – abus total). Je me souviens avoir acheté toute une ribambelle de merchandising, parce que j’étais trop fan. La belle époque. Je me souviens être allée voir l’Attaque des Clones avec ma meilleure pote en 2002 et être sortie de là des étoiles plein les yeux – sans jeu de mot aucun. Je me souviens être allée voir La Revanche des Sith et avoir kiffé ma race… Evidemment Obi Wan fait partie de mon enfance, de ma jeunesse, de ma vie quoi.

17 ans après sa dernière apparition, Obi Wan revient en force sur nos écrans, et ça on aime (en tout cas moi j’aime). J’ai mis quelques mois à me lancer dans le visionnage de la série pour X raisons que je ne citerai pas parce que 1. c’est long et 2. ça n’intéresse personne, pas même moi. La Revanche des Sith, sacrée claque cinématographique que je me suis pris en plein face à l’époque (je vais tenter d’ailleurs d’en faire la critique un de ces 4 mais avant je vais le revoir juste pour le plaisir), est sorti en 2005, il y a 17 ans donc.

Je n’ai pas encore vu The Mandalorian, Le Livre de Bobba Fett ni même Andor, mais ça ne saurait tarder : il fait froid, c’est l’hiver, quoi de mieux que de se blottir sous un plaid avec son chat enroulé devant une bonne série. Mais la première que je voulais ABSOLUMENT regarder c’est évidemment celle-là parce que, ben parce que c’est Obi Wan quoi. Mon seul espoir… Si la série cherche à jouer la carte la nostalgie, et elle y arrive particulièrement bien. D’ailleurs quand j’ai lancé la série, le petit récap m’a foutu la chair de poule et m’a directement donné envie de me replonger dans la saga cinématographique. Mais je ne suis pas totalement objective et la mini-série a son lot de ratés. Malgré tout, elle ne mérite tout de même pas toute la haine qu’elle a suscité.

It’s been a while

10 années se sont écoulées depuis la naissance de l’Empire et Obi fait profil bas sur Tatooine. Il doit veiller sur le jeune Luke tout en prenant garde à rester loin des Inquisiteurs, anciens Jedi tombés du côté obscur de la force qui traquent les derniers rescapés de l’Ordre pour imposer le style de Palpatine. Quand une troupe débarque sur sa planète paisible et meurtrie, Obi Wan qui n’aspirait qu’à la tranquillité et pensait son passé de Jedi révolu n’a d’autre choix que de reprendre son sabre en main pour se battre contre cette nouvelle menace.

Se faisant désormais appeler Ben, notre héros vit sa vie paisible et solitaire sur Tatooine allant parfois bosser sur les chantiers. Obi Wan étant l’un, voire LE personnage emblématique de la saga, rien d’anormal à ce qu’une série lui soit consacrée. Je l’ai déjà dit plus haut, la série se passe 10 ans après la Revanche des Sith, et donc 8 ans avec Un Nouvel Espoir. La fan service est plus qu’au rendez-vous mais avec une profondeur qui ne délaisse pas une narration cohérente afin de construire un parcours harmonieux aux protagonistes.

McGregor reprend son costard d’Obi Wan, et le fait plutôt bien, se parant d’une gravité pour l’occasion car si ce n’est pas encore le vieux sage d’Un Nouvel Espoir ce n’est plus le jeune et fougueux Jedi qui oeuvrait aux côté de Qui Gon Jinn. Et pour cause, il en a vécu des choses depuis la Menace Fantôme. Ewan qui se démarquait déjà dans la prélogie des années 2000 de Lucas n’a pas failli à sa réputation de grand acteur en enfilant à nouveau son costume de Jedi, en apportant une profondeur bienvenue à Obi Wan et en le faisant passer en quelques épisodes d’ancien Jedi désenchanté à grand sage avisé.

Fan service à notre service

Lorsqu’on s’attaque à des perso emblématiques et qu’on se lance dans des dérivés quels qu’ils soient, difficile de ne pas plonger dans le fan service. et quand certaines productions s’y attèlent en délivrant des clins d’oeil limites écoeurants, la prod d’Obi Wan a su faire preuve d’une subtilité maîtrisée.

Et que dire de Darth Vader ? Il est évident qu’il s’agit encore et toujours d’un des antagonistes les plus symbolique de la pop culture et grâce à la performance d’Hayden Christensen il retrouve toute sa superbe. J’en ai encore des frissons.

Oui, mais…

Mon absence totale d’objectivité mise de côté, force est de constater que le récit peine à s’imposer. Il éprouve quelques difficultés et traine un peu en longueur. Quand on sait qu’à l’origine Obi Wan Kenobi aurait du être un film, on se dit que ça ne lui aurait probablement pas fait de mal.

La réalisation n’est pas toujours extraordinaire, malgré quelques combats çà et là qui sont plutôt sympa, le tout manque quand même d’ampleur et laisse un peu sur sa faim. Bon, qu’à cela ne tienne, malgré un manque d’envergure global, ça reste un bon divertissement dans l’ensemble.

Finalement, malgré les critiques acerbes auxquelles elle a eu droit, la mini-série Obi Wan Kenobi n’est pas aussi mauvais que ce qu’on en dit. La série a beaucoup de lenteurs et de défauts, certes, mais elle a tenté de faire les choses bien et ça se voit. Ce ne sera cependant pas un nouvel espoir pour la franchise qui depuis quelques années a bien besoin de décoller, mais perso tous les espoirs me sont encore permis car j’en ai encore pas mal à en découvrir.