The Mandalorian

En ce moment je ne chôme pas, entre le taff qui me prend énormément de temps (les retraites, les salaires, l’inflation, on vit une époque formidable et ce n’est clairement pas le moment de se reposer), les weekend ultra chargés et le temps que je passe à regarder films et séries, je n’ai même plus le temps de dormir. On dormira quand on sera mort de toute façon, il parait. Pas l’temps d’niaiser comme dirait l’autre et finalement, ça me va très bien et donc, dans ma boulimie télévisuelle et entre deux affiches et un livret à produire j’ai pu regarder The Mandalorian.

Esthétique rétro, inspiration western, rythme endiablé et personnages attachants, The Mandalorian, la toute première série originale de Disney pour surfer sur la vague d’une saga plus forte que toi, signée Jon Favreau qui plus est et portée par Pedro Pascal (qui joue Joel dans The Last of Us, tout est lié je vous le dis) est une franche réussite. Cette série qui sonde et explore les tréfonds de Star Wars saura plaire aux fans de la première heure.

The Mandalorian se reconnecte aux films de George Lucas, sans ce rythme déchainé des derniers épisodes, où effets spéciaux en pagaille avait pris le dessus. Perso c’est pas forcément pour me déplaire mais le message s’était légèrement perdu entre deux batailles sensationnelles. Ici, la série étoffe les relations entre ses personnages et nous offre, avec Moff Gideon un « bad guy » digne de Darth Vader.

Il n’y pas réellement de message sociétal implicite exacerbé dans The Mandalorian. Evidemment comme dans tout épisode de la saga, il est forcément question de peuples persécutés et de dictature mais ce qu’on apprécie surtout dans la série c’est son suspense. On aime aussi cet aspect amusant et réjouissant, résultat d’un savant mélange entre contexte morose, altruisme et compassion et une bonne dose d’humour.

Le format, court (30 minutes par épisode), permet à la série de voler à un rythme fou qui nous tient en haleine. En plus de ça, elle propose une intrigue par épisode à l’heure où la tendance est plus à la découpe d’un long métrage à suivre en plusieurs épisodes d’une même saison. Format très en vogue dans les années 90 mais qui a fini par s’essouffler au milieu des années 2000.

Avec cette série, Disney signe un belle réussite pour les fans de la saga originale comme pour ceux qui ne l’ont pas suivie. Clins d’œils çà et là pour satisfaire le fan-service, jolie imagerie et belle interprétation, tout est finalement réuni pour nous faire passer un bon moment.