Dunkerque, la guerre et la survie !
L’opération « Dynamo », épisode crucial mais méconnu de la seconde guerre mondiale. Nolan, ce héros, ce créateur de succès, malgré un récent ratage en bonne et due forme, signe ici plus qu’un simple film de guerre, mais un véritable chef d’oeuvre artistique sur la survie en terre inconnue. Disponible sur Netflix.
En mai 1940, sur un plage de Dunkerque, quelques 400.000 soldats, la plupart anglais, se retrouvent coincés sur le rivage. Face au détroit du Pas-de-Calais et tournant le dos à une Wehrmacht surpuissante, les soldats de Churchill n’ont qu’une seule idée en tête : fuir à tout prix l’ennemi ! Ici, nous ne sommes pas vraiment face à un simple film de guerre, nous sommes plongés en plein survival où la guerre est filmée par le grand réalisateur avec élégance et sobriété.
Un ennemi omniprésent mais quasi invisible, des dialogues réduits à leur strict minimum, une musique grandiose, un casting 5 étoiles. Une mort qui rôde et qui ne nous quittera pas pendant une heure quarante, mais qu’on ne verra jamais. Non, décidément, Dunkerque n’est pas un film de guerre comme les autres, un énième film vantant les prouesses de guerriers héroïques au milieu d’une guerre qu’ils ne comprennent pas, sublimée par des ralentis sur des corps en charpie. C’est une véritable ode à la survie, à la résilience, à l’inquiétude de gamins déboussolés face à l’horreur de la mort, de la guerre, de la violence. Au fond, un survival comme on les aime.
Magnifier l’atrocité
Leitmotiv de ce film : survivre par tous les moyens. Survivre sur la terre, survivre sur la mer, survivre dans les airs ; survivre une heure, un jour, une semaine.
Avec cette maîtrise du temps et de l’espace et, surtout, de l’imagerie d’un film où les scènes d’action nous font bondir les tripes, ces combats aériens avec Tom Hardy, scènes qui, à elles seules, nous accrochent à notre écran.
Tous ces acteurs, novices pour la plupart, qui tiennent le film à bout de bras, dans un film où la bravoure hollywoodienne est laissée de côté pour mettre en avant des instant de vie, de lâcheté face à la peur et l’angoisse juvénile devant des bombardements d’une guerre atroce. Le jeu d’acteur est sublimé par des regards en coin, une gestuelle, quelques rares mots échangés…
Dans la poésie en plein chaos réside alors des détails qui font les grands films.